Sommaire
ToggleQu’est-ce que le premium motor spirit?
Le premium motor spirit (PMS) est l’essence la plus courante pour les voitures et motos équipées d’un moteur à allumage par étincelle. Ce liquide clair, parfois légèrement ambré, prend feu facilement ; c’est pourquoi on l’utilise pour créer l’explosion qui fait tourner le moteur. Sa grande qualité principale se résume en un mot : octane. Plus la valeur d’octane est haute, plus le carburant résiste au cliquetis qui use la mécanique et gêne la conduite.
Principaux composants et normes
Un carburant n’est jamais un produit unique : c’est un mélange. Pour PMS, ce mélange suit des limites internationales afin que le moteur fonctionne sans danger.
- Chaîne d’hydrocarbures légers (C 4 à C 12) formant la base énergétique.
- Composés aromatiques (tolyl, xylène) qui aident à garder une bonne densité énergétique.
- Additif antioxydant qui évite la gomme dans le réservoir.
- Détergent qui nettoie les injecteurs et réduit la fumée.
- Colorant de repérage et marqueur fiscal, utile pour la surveillance douanière.
À l’échelle mondiale, l’indice d’octane recherché se situe autour de 90 RON ou plus, et la teneur maximale en soufre descend sous 50 ppm pour limiter la pollution acide.
Différences avec le diesel et le kérosène?
Comprendre en quoi PMS n’est pas identique aux autres carburants aide à faire le bon choix.
| Critère | Premium motor spirit | Diesel | Kérosène |
|---|---|---|---|
| Densité (g / cm³) | 0 ,72 | 0 ,83 | 0 ,80 |
| Point d’éclair (°C) | -40 | 55 | 38 |
| Moteur ciblé | Allumage bougie | Allumage compression | Turbine ou poêle |
| Usages typiques | Voiture, générateur léger | Camion, groupe électrogène | Avion à réaction, chauffage |
| Prix moyen (€/L) | 1,60 | 1,45 | 0,90 |
La faible densité et le point d’éclair négatif du PMS expliquent son évaporation rapide ; il doit donc être manipulé loin de flammes nues. Diesel reste moins volatil, tandis que kérosène trouve sa place dans les turbines grâce à son comportement stable à haute altitude.
Avantages pour le moteur et la qualité de l’air
Un moteur qui tourne au PMS profite d’une combustion vive et propre. La bougie déclenche l’explosion quand le mélange air-carburant est compressé ; la réponse instantanée donne une accélération souple. Le carburant, bien raffiné, émet moins de particules fines qu’un gazole mal brûlé. De plus, la présence d’additifs détergents garde le canal d’injection net, ce qui réduit l’encrassement de soupape et la perte de puissance. Côté air que nous respirons, moins de soufre signifie moins de pluies acides. Quand le pot catalytique est en bon état, les gaz nocifs comme le monoxyde de carbone chutent fortement. Des villes qui imposent un carburant à bas soufre voient la brume toxique reculer et la « toux du matin » s’apaiser chez beaucoup d’enfants.
Bonnes pratiques de stockage et de transport
Le PMS adore s’évaporer. Pour éviter les pertes et les accidents, il faut respecter quelques règles simples :
- Garder le fût ou la citerne sous un toit, à l’abri du soleil direct.
- Employer un bouchon étanche dès que l’on termine le remplissage.
- Relier la pompe et le réservoir à la terre pour chasser l’électricité statique.
- Ventiler le local afin que les vapeurs ne s’accumulent pas.
- Utiliser un extincteur poudre ABC à moins de trois pas du point de dépotage.
Avec ces gestes, on minimise l’odeur et le risque d’incendie, tout en gardant la teneur en octane qui pourrait chuter si trop d’éléments légers s’échappent. Au niveau logistique, les citernes routières portent des plaques orange et suivent un itinéraire validé par les autorités locales. Les chauffeurs reçoivent un kit anti-déversement pour absorber la moindre fuite.

Impact économique et perspectives futures
Dans bien des régions, la vente de PMS soutient emplois, taxes et transport des marchandises. Les stations-service forment souvent le premier employeur formel d’un quartier. Les revenus fiscaux issus de chaque litre financent routes et écoles. En parallèle, les laboratoires testent déjà des mélanges bio-éthanol ; injectés à moins de 10 %, ils gardent la même énergie tout en coupant la part fossile. Si les moteurs progressent encore, le taux d’octane nécessaire pourrait grimper, poussant les raffineries à investir dans des unités d’isomérisation. Un autre axe se dessine : capturer le CO₂ formé lors du raffinage pour le revendre aux serres horticoles. Ainsi, le cycle carbone se boucle un peu mieux. Tant que les moteurs à combustion interne roulent, un PMS plus sain et produit plus proprement restera un soutien solide pour la mobilité quotidienne.



